En Haïti
le carnaval a ses racines aux temps coloniaux, C’était
un moment de répit ou les grands planteurs et les colons appréciaient la
dramaturge locale de leurs esclaves de talent. Ces festivités se prolongeaient
pendant des jours dans de grandes convivialités ou le bétail et la moisson
ornaient les tables. Cette fête est rentrée comme par enchantement dans les
festivités nationales et le peuple s’égayait dans la débauche populaire d’abord
après la soupe traditionnelle du 1er janvier, ensuite après la fête des « Rois
» populairement appelée à l’opposé de la Noël surnommée « Fèt Granmoun » .
Ainsi depuis maintenant deux mille ans, on commémore le carnaval en Haïti comme
une fête de grandes réjouissances à travers les rues de Port au Prince, des
banlieux et de la province.
En l’année 1927, Haïti a eu son premier carnaval
organisé avec pour Reine Mlle Duplessis devenue plus tard, Mme Gontran Rouzier,
à cette époque le Roi était un mannequin qui était promené durant les trois (3)
jours puis brûlé devant la tribune officielle. Le cortège s’ébranlait à 3h. pm.
et prenait fin à 6h.pm dans le but de permettre aux participants et spectateurs
de rentrer chez eux et se préparer pour le bal travesti.En l’année 1938 le Roi
mannequin fut remplacé par un Roi humain paré de très beaux habits et le char
était pourvu d’une table richement garni de mets excellents et de boisson.
Haïti a inauguré le Carnaval de nuit qui prenait fin à
8 heures du soir en l’année 1948 sous le Gouvernement de Dumarsais Estimé.La
première bande carnavalesque a émergé du Bel air et s’appelait " Soleil
Brillant " elle a été suivie l’année d’après par " Foudre du Ciel
" issue du Morne à Tuff. Ces bandes étaient financièrement supportées par
les Notables de leurs régions respectives. Du 16ème au 21ème siècle, le
carnaval Haïtien a subi de profondes transformations tant au niveau des groupes
traditionnels que pour les formations musicales. La jeunesse des années 60 se
rappelle encore du temps ou Nemours Jean-Baptiste avec son COMPAS DIRECT et
Webert Sicot, Créateur de CADENCE REMPAS agrémentaient le parcours du cortège
carnavalesque à partir de leurs polémiques qui faisaient vibrer leurs
fanatiques. Maintenant c’est plutôt l’ère des décibels qui envahissent le
parcours, font trembler les stands et endommagent le système auditif de
certains participants.
Depuis plus de deux ans, de nombreux efforts sont
accomplis par les membres du Comité afin de relever le niveau de cet Grand
évènement par la mise en place de certaines normes qui lui permettraient de
sauvegarder la tradition et réguler cette immanquable fête.
Histoire du
carnaval haïtien
«Carnaval en Haïti est un temps pour les gens de se
réunir à défiler, chanter, danser, s'amuser, se détendre, une époque où la
société accepte tout et presque tous les types de comportement. Vient avant le
Carême, un temps de pénitence et de sacrifice, les gens utilisent
traditionnellement vacances - trois jours en Haïti depuis un décret du
président Stenio Vincent lors de la première occupation américaine - à la
libération des inhibitions et satisfaire les désirs pent-up afin de pouvoir
éviter Tentation plus tard. Psychologues et sociologues y voient une sorte de
rééquilibrer délai nécessaire pour rattraper les interdictions et les règles de
la société et de l'église qui tenir, pendant le reste de l'année, parce que
quelle que soit sa classe ou de statut social, tout le monde est censé être
lancées en même temps À revel. Mais, malgré le mythe de la disparition des
classes, en Haïti, la bourgeoisie acheter des places dans des stands au-dessus
de la rue, et après tout le monde danse toute la nuit, le matin, la plupart des
gens n'ont rien à manger. Il existe aussi une tradition de gens avaient revêtu
des masques pour demander la charité.
Plus récemment, le carnaval a perdu beaucoup de ses
aspects traditionnels et est devenu un moment où les entreprises font beaucoup
de publicité, le parrainage ou les stands flotteurs. Boissons, décors et
costumes sont tous les gros vendeurs. Les bandes sont extravagants honoraires
versés par la municipalité ou le commanditaire. Les politiciens prennent
souvent l'avantage d'octroyer des contrats à des amis.
Carnaval a aussi une très forte dimension politique,
au moins en Haïti. Bien que les trois quarts des chansons sont sur les femmes
en raison de la forte chauvinisme mâle dans la société haïtienne, une
communauté de scandales, les ragots et les événements marquants de l'année, la
flatterie ou la dérision des personnages célèbres qui ne peut être dit
ouvertement sommes tous entendus dans Chansons de carnaval, affirme le Dr
enthnologiste Laguerre Ferere.
Au cours de la première occupation américaine d'Haïti,
par exemple, après le commandant américain a envoyé son épouse, Angelica, de
retour vers les États-Unis en raison de problèmes conjugaux, est née une
chanson qui est encore entendu aujourd'hui: Anjeliko, Anjeliko, ale kay ou Ptitbison..
. (Angelica, Angelica, rendez-vous sur le retour à la maison de votre mère ...)
Alors que ses paroles concernent une femme qui ne sait pas comment laver et fer
à repasser et qui est envoyé à la maison, sa véritable signification est claire
pour tous. Jean Fouchard, auteur de Meringues et Danses d'Haïti, il s'agit du
premier cri de Yankee go home! Il a été maintes fois joué par les groupes
populaires et bourgeois à la population d'exprimer son désir de voir leur pays
non occupés.
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